Qu’est-ce qu’un marabout ?

- Le marabout dans l’islam
Dans l’imagerie populaire, le terme « marabout » renvoie à un personnage doté de pouvoirs surnaturels qui lui permettent d’opérer certaines actions en faveur de l’aide aux individus généralement victimes de mauvais sorts ou d’attaques d’esprit mauvais.
Pourtant, le mot marabout dans sa conception originale signifie « celui qui est attaché », un individu ascète généralement un homme, de religion musulmane. Celui qu’on appelle m’rabet (marabout) est considéré comme un saint homme, un sage auquel on voue un culte d’envergure dans la zone de l’Afrique du Nord.
Cette conception contraste radicalement avec celle des sunnites, qui considèrent les marabouts comme des mécréants. Il est de notoriété pour un marabout de donner son nom à un village, une ville ou toute autre place célèbre. En tant que saint patron, il offre à ce lieu bénédiction et protection. C’est également ce nom qu’on donne au tombeau d’un individu vénéré. Ce tombeau finit par devenir un lieu voué au culte des fidèles, qui chaque année reviennent ici pour des célébrations diverses.
- Une conception différente de la notion de marabout en Afrique
En Afrique au dessous du Sahara, on considère les marabouts comme des personnages possédant des pouvoirs multiples à l’instar des shamans. Ils ont la parfaite maîtrise de la manipulation des talismans, qui ont le pouvoir de rétablir la santé, ou l’ordre social. Les musulmans orthodoxes cependant critiques vivement ces pratiques qualifiées de magiques, ce n’est pour autant pas pour cela que ces marabouts cesseront du jour au lendemain d’exister. On les considère comme sages parce qu’ils ont à leur actif, de nombreuses études effectuées dans plusieurs domaines de la religion, qui est l’islam. Ils vivent le plus souvent à l’écart de la masse, pour leur donner une certaine hauteur vis-à-vis des villageois qu’ils seront amenés à conseiller. C’est d’ailleurs cet état de chose qui accroît leur crédibilité auprès de leurs congénères. Pour lesquels il représente désormais une autorité morale.
Un marabout digne de ce nom ne demandera jamais de l’argent à ceux à qui ils rendent des services. Pourtant, ces individus ont pour obligation morale de s’occuper de leurs besoins parce que ce sont des ascètes et par définition, ne possèdent aucun bien. Dans certaines confréries comme au Sénégal, les marabouts sont organisés en des hiérarchies subtiles. Le calife par exemple est le marabout au grade le plus élevé de la confrérie des Mourides. Il jouit d’un prestige de saint vivant qui sort du commun dans la religion musulmane.
Dans le cas du Maghreb, on note une forte prédominance des marabouts musulmans. Ils fondent leur pouvoir sur une lecture occulte du coran. La numérologie est de rigueur ici pour interpréter le système de la kabbale et même des versets et sourates.
Si au Maghreb le marabout est un saint homme, un maître spirituel qui a choisi de mener une vie totalement tournée vers la dévotion. Il correspond en Afrique subsaharienne, à un sorcier possédant des dons surnaturels. C’est donc un terme à bien maîtriser l’usage, selon qu’on a affaire à un auditoire d’Afrique du Nord ou subsaharienne, au risque de blesser les sensibilités.

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